Critiques littéraires


Articles publiés dans cette rubrique

samedi 24 janvier 2015
par  MonsieurBlanchot

La Métamorphose - Franz Kafka (Livret Info-Jeunesse)

« La croissance de l’homme ne s’effectue pas de bas en haut, mais de l’intérieur vers l’extérieur. » C’est cette citation, couplée à une lecture personnelle de La Métamorphose, qui m’a orienté dans ce travail de rédaction. Je dresse donc un parallèle entre l’intrigue de la nouvelle et la transformation ordinaire chez l’Homme que constitue la puberté. Si ces extraits de livret répondent au code du genre, ils contiennent un certain nombre d’allusion à l’œuvre kafkaïenne, la jonction étant astucieusement effectuée à la toute fin et confrontant le désespoir de Gregor avec la lueur inutile de ce « manuel de survie ».

mardi 20 janvier 2015
par  MonsieurBlanchot

Le Degré zéro de l’écriture (Barthes) - Lettre

D’une influence non négligeable sur plusieurs décennies, "Le Degré zéro de l’écriture" fait partie de ces ouvrages engagés et (donc ?) clivants. Aux grandes généralités dont il fait la démonstration tout au long de ces longues pages, j’ai choisi d’opposer la subjectivité d’une lettre. Son auteur est un érudit, tant renseigné que renfrogné, qui va utiliser toute sa verve pour régler ses comptes ; car, pour reprendre M. Barthes : « le langage est une peau : je frotte mon langage contre l’autre. ».

dimanche 18 janvier 2015
par  MonsieurBlanchot

Fables, Livres VII et VIII (La Fontaine) - Fiche-produit + Commentaires consommateurs

« Autant de têtes, autant d’avis » écrivait La Fontaine en reprenant lui-même Cicéron. Les Fables faisant intervenir cohorte de personnages, il était de mon devoir de rédiger une critique multiple. Et quels meilleurs commentateurs que des clients sur une plateforme marchande ? L’oeuvre devient une fiche-produit, sa critique une simple valeur, et la réflexion est ramenée à un rang d’ « utilité ». J’ai récupéré une fiche préexistante, dont j’ai modifié le résumé-description ainsi que les notes. La première page présente donc la fiche, les trois suivantes les avis des consommateurs.
On retrouve ici ce que je me plais à nommer - en miroir – quelques-uns des « Animaux malades de l’Internet », un monde à la fois écrit et marqué par l’oralité, où l’on rencontre tour à tour sincérité et amertume, originalité et conformisme. Le type de classement choisi, à savoir les commentaires les plus utiles, permet d’éviter une critique étouffée et surchargée et d’assurer sa pertinence. Les sensibilités se suivent, ne se ressemblent pas, et se complètent pourtant.
A noter la présence de La Fontaine lui-même en commentateur des commentaires, rompu au langage et aux us d’aujourd’hui. Son intervention, qu’elle soit « véridique » ou non, le propulse ipso facto au rang de ce que l’on appelle un troll en argot Internet ; à moins que ce ne soit un autre bestiaire…

mardi 13 janvier 2015
par  MonsieurBlanchot

L’Amant (Marguerite Duras) - Article sensationnel

Marguerite Duras, dans Hiroshima mon amour, écrit : « On croit que, lorsqu’une chose finit, une autre recommence tout de suite. Non. Entre les deux, c’est la pagaille. ». Venant de quelqu’un qui a si souvent versé dans l’autofiction, j’y ai vu l’occasion de réécrire son parcours entre l’épisode de Sadec et la parution de L’Amant en 1984. Nous sommes donc en 1943, dans les pages d’un vieux journal à sensations dont la ligne éditoriale subit le contrecoup du régime de Vichy. L’expérience de la jeune Marguerite devient alors fait divers, ses sensations se font sensationnelles. L’article contient nombre d’extraits et d’expressions venant du livre, tandis que la déclaration de Duras est un combiné de plusieurs de ses citations dans un rendu, je l’espère, durassien. J’y ai aussi joint des photos d’époque et un portrait de la « victime », dans un souci journalistique, sans compter les titres scabreux et les formules accrocheuses. Bonne lecture.

mercredi 7 janvier 2015
par  MonsieurBlanchot

Dom Juan (Molière) - Comédie satirique

Lors de ma lecture du Don Juan de Molière, j’ai été fasciné par la trajectoire du personnage et le travail fait autour de sa personnalité. Sa disparition abrupte à la fin m’a fait me demander quel pouvait être le devenir d’une telle âme. Encouragé par la citation de Mascarille dans L’Étourdi : « En peu de temps parfois on fait bien du chemin. » (II, 3), j’ai décidé de propulser un Don Juan adulte, sur le retour, vantant son parcours et son expérience sur un plateau de télévision. Une fois les péripéties de la pièce transposées, le discours sur l’hypocrisie du personnage se marie merveilleusement avec l’époque moderne et télévisuelle – une autre religion ? Loin d’Apostrophes, Brouillon de Culture et son présentateur constituent une satire qui répond à la flamboyance insolente de Don Juan, tout en ne s’accordant pas forcément. Pour renforcer ce sentiment, des entractes publicitaires ont régulièrement lieu, dévoilant un monde inattentif et consumériste. Si l’humour est présent, parsemé de clins d’œil à la pièce et renforcé par les nombreuses didascalies et indications de mises en scène, le propos demeure, étouffé par la propre mise en scène de l’émission. Le discours de Tenorio ne se plie que difficilement aux exigences du présentateur, et se console comme il peut avec les adversaires que sont le chroniqueur et Lieuriche. Don Juan, s’il est un personnage théâtral, ne semble pas se résoudre à ce théâtre-ci…

vendredi 21 novembre 2014
par  MonsieurBlanchot

Les Mots (Sartre) - Éditorial

Pour cette critique, j’ai choisi le format de l’éditorial, lui-même adapté à un
certain type de périodique. Nous avons donc ici affaire à une revue de psychologie « pop » et décomplexée, plutôt généraliste. Il s’adresse à un public jeune (25-45 ans) ; je me suis inspiré de certaines politiques éditoriales qui, à force de jouer la carte du décalé et du moderne, finissent par paraître poseuses, voire artificielles. N’est pas iconoclaste qui veut…

Cet édito’ fait l’articulation de la littérature et de la psychologie et annonce les contenus du hors-série. J’ai cru bon de l’accompagner d’un sommaire cohérent en ce que les titres sont des punchlines destinées à faire le buzz et attirer l’œil du lecteur.

La lecture de l’oeuvre vous paraîtra probablement artificielle. Paradoxalement, c’est à dessein, puisque cela sert le propos : ce travail est moins une critique littéraire qu’une tentative de satire du monde éditorial. Préparez-vous à toucher le fond… mais lequel ?

Sergio Casado© pour l’illustration en couverture

dimanche 16 novembre 2014
par  MonsieurBlanchot

Paroles (Prévert) - Compte-rendu de conseil de Syndic’

Pour ce travail, je me suis inspiré du caractère militant et bricoleur du travail de Prévert, ainsi que d’une de ses citations qui m’avait marqué : "essayons d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple".

Au sortir de la Libération, je confronte donc Prévert à une résidence cossue de copropriétaires qui, d’abord enthousiastes, déchantent rapidement. Ils choisissent de nier ses Paroles, souhaitant une quiétude illusoire et méritée, après cette guerre. Ils décident au bout de quelques mois de régler le problème avec hypocrisie et lâcheté, en recourant à la machine administrative. Opposer la liberté du poète à la lourdeur du dispositif en assemblée de copropriétaires me paraissait particulièrement savoureux. Le protocole inhérent et obligatoire à ce type de documents participe également à la narration. J’espère avoir réalisé un travail qui allie rigueur de la rédaction professionnelle et une réflexion plus générale sur l’oeuvre.

dimanche 16 novembre 2014
par  MonsieurBlanchot

Enfance (Sarraute) - Critique universitaire

Critique rapide de l’ouvrage de Sarraute qui, sous son allure universitaire, sort des ornières du commentaire scolaire en conservant toute son analyse.

dimanche 16 novembre 2014
par  MonsieurBlanchot

La Peste (Camus) - Brochure touristique

"À Oran, les excès du climat, l’importance des affaires qu’on y traite, l’insignifiance du décor, la rapidité du crépuscule et la qualité des plaisirs, tout demande la bonne santé. Un malade s’y trouve bien seul." C’est à partir de cette pensée de Rieux que je base la présente critique littéraire. Cottard, dans sa recherche du profit, se met ici en tête de mettre en place une sorte de tourisme clandestin. L’agence Ransdoc s’occupe de rédiger dans l’urgence cette brochure sensationnaliste et clandestine à destination de touristes « de la haute » à l’aune de cet été 194X ! Pour ce faire, l’agence de com’ puise à la va-vite dans les notes de Rieux pour enrober son papier – en italique dans le texte, rajoute ses propres commentaires, tout ceci donnant un aspect bricolé et discordant à cette énième magouille.

jeudi 13 novembre 2014
par  MonsieurBlanchot

Horace (Corneille) - Commentaire sportif

Pour ce travail, je me suis inspiré de la citation d’E. Ionesco : "il faut aller au théâtre comme on va à un match de football, de boxe, de tennis. Le match nous donne en effet l’idée de ce qu’est le théâtre à l’état pur : antagonismes en présence, oppositions dynamiques, heurts de volontés contraires".
Corneille se voit donc propulsé commentateur sportif, plus précisément de catch, pour une rencontre des plus prestigieuses : Horaces versus Curiaces !

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