Un habit incité
Abbie fut une femme convaincue que son apparence prônait sur tout son intérieur. Son mari Kit, le pensait aussi et il eut quelques occasions de lui prouver que son physique était une arme de manipulation considérable. Durant toute leur vie, ils jouaient de leurs charmes bien qu’inconsciemment leurs intentions furent animées d’un réel amour. Paradoxalement, ce jeu compétitif faisait d’eux deux astres qui voudraient fusionner et former un atome indissociable. Certes, quelques prétentions restent insoutenables, néanmoins elles resteront gravées dans les pensées générales comme évidences. Parmi elles, « le physique et les comportements physiques ne révèlent rien ». Alors que les apparences nous trahissent constamment, et sans
nul détour. Elles sont la base de la sociabilisation humaine. On ne peut revêtir la métaphore de diamant sans être doté de ses multiples facettes qui édifient l’unité que nous sommes. Ces facettes jouant tour à tour différents morceaux de notre même partition.
Je ne prétends pas que les apparences sont insignifiantes, loin de vous cette idée. Mais qu’elles s’amoindrissent au profit de valeurs plus légitimes. Voyez comme Abbie et Kit se manipulent grâce à leurs apparences. Je pense que ce comportement témoigne de la présence éminente d’un sentiment -amoureux qui est la cause légitime de ce jeu d’allures. Et c’est d’ailleurs mon cas ici. Je dois certes jouer de mon apparence, mais l’amour que j’éprouve à l’égard de Will reste l’initiateur d’une telle conduite.
Bochra BENDAFI