Cette semaine, un jeune étudiant français s’est retrouvé pendant quatre jours au milieu du conflit armé entre le Haut-Karabagh et l’Azerbaïdjan. Par chance, le jeune homme s’en sort indemne.

Jean-Philippe Berger, jeune homme de 22 ans, étudiant en master à l’université de Marseille, atterrissait dans la matinée du premier avril à Stepanakert, la capitale du Haut-Karabagh. Le jeune étudiant souhaitait, selon ses propres mots, réaliser une « enquête journalistique sur la situation géopolitique de la Transcaucasie ». Puis, dans la journée, il rejoignait une ferme à quelques kilomètres au nord de la frontière de l’Azerbaïdjan où il devait loger quelques semaines. Mais, à peine avait-il eu le temps de s’installer que, soudain, des coups de feu retentirent.

L’armée Azerbaidjanaise avait amorcé une offensive. En quelques heures, des chars, de l’artillerie lourde et des hélicoptères ainsi que des milliers d’hommes avaient investi les lieux. Le jeune homme tétanisé s’était réfugié avec ses hôtes dans une des caves de la ferme.

Les affrontements ne cesseront que quatre jours plus tard, lorsque le 5 avril un cessez-le-feu bilatéral sera proclamé. Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que le jeune homme put rentrer en France sain et sauf, et « avec le goût du risque en moins », avait-t-il communiqué, plus tard, dans un journal local.

Selon les autorités, le conflit a fait des centaines de morts, il s’agit des affrontements les plus meurtriers depuis 1994. Si le jeune homme est physiquement indemne, il gardera sûrement à l’esprit que les conflits géopolitiques s’étudient bien plus sereinement dans les livres.