Cinéma québécois

vendredi 3 février 2012
par  Falquet Laurent

Le monde entier parle des Oscar. Dans un peu moins d’un mois, la France vibrera pour l’attendue consécration de Jean Dujardin comme meilleur acteur. Le film The Artist connait un grand succès et a rapidement conquis le cœur de la critique américaine. D’ailleurs, le Québec partage l’enthousiasme général. Odile Tremblay dans Le Devoir se fait la porte-parole des Québécois en faveur de la victoire française. Elle en profite également pour rappeler la situation locale face à l’anglicisation, le recul de la langue de Molière et railler le manque d’intérêt des Français sur la question. Elle espère que Dujardin criera merci – plutôt que thank you – en soulevant la statuette, ce qui « ferait mieux l’affaire ».

Le film L’artiste, traduit ainsi sur le fronton des salles de cinéma québécoises, n’est pas le seul à susciter l’émotion de nos cousins. Monsieur Lazhar fait déjà frémir les amoureux du septième art. En nomination pour le prix du meilleur film en langue étrangère, le quatrième opus du cinéaste québécois Philippe Falardeau raconte l’histoire d’un immigré algérien, en situation irrégulière, qui fait un remplacement dans une école primaire de Montréal. Le film remportera-t-il le prix ? Ce serait une première ; mais pas la seule des œuvres cinématographiques québécoises à connaître le succès et la reconnaissance à travers le monde.

Philippe Falardeau a déjà connu un succès d’estime en France avec Congorama. Un certain nombre de films québécois ont su marquer l’attention des critiques et séduire le public de France et d’ailleurs. En vrac, citons C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée, le Déclin de l’empire américain et les Invasions barbares de Denys Arcand, la Grande séduction de Jean-François Pouliot ou encore les Amours imaginaires de Xavier Doulan. Cette année, Incendies de Denis Villeneuve est en lice pour le prix du meilleur film étranger aux César.

La production cinématographique québécoise marie la qualité à la quantité, mais trop peu de ces oeuvres traversent l’Atlantique. En voici quelques-unes qui mériteraient de faire le voyage : Maurice Richard de Charles Binamé, un film sur la gloire historique du hockey québécois ; Québec-Montréal de Ricardo Trogi, une comédie sur les relations hommes-femmes ; Elvis Gratton, une farce de Pierre Falardeau, que l’on rapprocherait des Bidochons  ; Bon Cop, Bad Cop d’Eric Canuel, comédie policière qui concurrence les productions américaines. Ce serait un bon début pour que la France s’intéresse à la culture de ses lointains cousins.

Rédigé par Laurent Falquet

Sources : Paris-Hollywood ; Falardeau ramène le Québec aux Oscar ; le film Incendies est finaliste pour un César


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